J'interviens ici au nom de Bruno Nestor Azerot, vice-président de la Commission. Il constate que les prix en outre-mer ont globalement baissé. En effet, on note un ralentissement du rythme de croissance des prix identique à celui constaté en métropole, avec une augmentation de 0,5 %. L'effort de baisse tendancielle démarré en 2007 se poursuit.
Il n'en demeure pas moins qu'une analyse produit par produit révèle que le manque de visibilité des produits qui font partie du bouclier qualité-prix crée une confusion chez le consommateur, qui ne bénéficie pas pleinement des retombées des accords de modération. En d'autres termes, si les prix ont globalement baissé depuis 2007, cette baisse est disparate. Cela est lié à la composition du bouclier qualité-prix, dont les effets ne sont pas les mêmes selon qu'on est un couple sans enfant, un couple avec deux enfants, une personne seule ou un ménage accédant à la propriété.
Bruno Nestor Azerot s'interroge également sur la pratique consistant à pratiquer des promotions temporaires sur des produits de qualité équivalente ou supérieure à ceux qui figurent dans la liste du bouclier qualité-prix, afin de fidéliser les clients. À noter par ailleurs que l'insuffisance des stocks crée un déséquilibre entre l'offre et la demande, les produits du bouclier qualité-prix n'étant pas réservés à la catégorie de consommateurs qui devraient être prioritaires.
Dans le domaine de l'énergie, enfin, il insiste sur la nécessité d'analyser la structure du prix du fret dans toutes ses composantes et s'interroge sur les marges de manoeuvre de l'État pour le réguler.
Pour ma part, je considère l'injonction structurelle comme une belle idée, mais chacun connaît les capacités d'optimisation des grandes compagnies, et il est probable qu'elles sauront contourner cette injonction structurelle.