Nous sommes réunis pour évoquer le volet relatif à la forêt du projet de loi d'avenir pour l'agriculture, l'alimentation et la forêt, volet d'autant plus important que ce sujet devait initialement faire l'objet d'un texte spécifique.
Je suis heureux d'accueillir les acteurs des secteurs de la forêt et du bois. Ce moment est émouvant pour moi puisque je fus le rapporteur de la loi d'orientation sur la forêt de 2001 qui a été peu retouchée. Le projet de loi qui nous est soumis aujourd'hui actualise et révise certaines de ses dispositions pour tenir compte des changements dans la filière et de l'évolution du marché du bois.
L'image du bois auprès des consommateurs a favorablement évolué, parfois davantage au bénéfice de l'importation que de la forêt française. Néanmoins, nous sommes toujours confrontés à un problème de structuration du marché
J'ai suggéré de rassembler les trois propriétaires de forêt aujourd'hui – l'État, les acteurs privés et les communes forestières – ainsi que les acteurs de la filière bois. Je propose de commencer notre table ronde en écoutant le représentant de l'aval qui est l'interface entre la forêt et le marché. Je cède la parole à M. Charmasson pour qu'il nous dise si le projet de loi est susceptible de favoriser une meilleure structuration de la filière. Je rappelle que la balance commerciale de cette dernière demeure déficitaire alors que la France peut compter sur une diversité des essences exceptionnelle et sur des compétences professionnelles remarquables. Nous ne parvenons pas à être à la hauteur des enjeux économiques d'une filière économique intégrée française, voire européenne.