Il existe d'autres raisons à cette disproportion. Tout d'abord, la forêt publique, et notamment domaniale, possède les plus beaux massifs français, dotés d'une plus grande productivité. Inversement, la forêt méditerranéenne, qui produit peu de bois à l'hectare, est détenue essentiellement par des propriétaires privés.
Cela étant, nous reconnaissons volontiers que la ressource non mobilisée est plus importante en forêt privée. Il nous faut donc trouver les moyens de mieux l'exploiter. J'en évoquerai deux.
Tout d'abord, l'animation. Au Centre national de la propriété forestière, nous savons parfaitement réunir, animer et mobiliser les propriétaires forestiers – les plans simples de gestion concertée, le GIEEF vont d'ailleurs dans ce sens. Le gros problème est que cet établissement public s'est encore vu supprimer des moyens financiers l'année dernière. Malgré une expérience de cinquante ans en matière de réorganisation foncière et de mobilisation de la petite propriété – notamment grâce aux plans de développement de massifs –, malgré une implantation sur tout le territoire, nous n'avons pas les moyens de répondre aux besoins de la forêt française. C'est un point fondamental.