Monsieur le président, votre venue était très attendue.
Vous avez dit que les travaux du CEPS étaient méconnus. N'avez-vous pas la possibilité d'expliquer vos décisions, comme le fait depuis peu le président de la Commission de la transparence de la HAS selon lequel il ne se passe pas une semaine sans que des journalistes ne s'adressent à lui, comme récemment sur l'IVG médicamenteuse ? Les interrogations sont justifiées, car le fonctionnement du CEPS paraît bien mystérieux, y compris pour les membres de la commission des affaires sociales. Quand dans un article de presse du 8 juillet sur le prix des anticoagulants, le directeur général de l'UNCAM lui-même, M. Van Roekeghem, déclare que « l'assurance maladie regrette de ne pas avoir de possibilité de recours sur des décisions concernant de tels produits », admettez que l'opinion et les parlementaires puissent s'interroger aussi !
Certains laboratoires détiennent de véritables rentes de situation sur des produits dont la Commission de la transparence estime qu'ils n'offrent pas de valeur ajoutée – je pense au CRESTOR. Selon le rapport « Améliorer la qualité du système de santé et maîtriser les dépenses : propositions de l'assurance maladie pour 2014 », « si la France avait les prix et la structure de prescription de l'Allemagne pour les statines, l'assurance maladie réaliserait 500 millions d'économies ». Monsieur le président, quand 200 millions manquent pour boucler le budget de la sécurité sociale, avouez qu'il y a là des raisons d'être irrité !
Par ailleurs, le prix du ZELITREX est de 185 euros, contre 109 euros pour son générique, et celui de l'INEXIUM est de 14 euros, contre 8 euros pour le générique. Pourquoi de si faibles écarts ?
S'agissant des médicaments biosimilaires, nous avons amélioré l'article concernant la substitution, avec une liste de référence. Il se trouve que l'un de mes proches vient de se voir prescrire de l'érythropoïétine, alors que les biosimilaires doivent intervenir en primo prescription. Or j'ai découvert qu'une injection d'EPREX coûte 316 euros – à pratiquer trois fois par semaine pendant quatre semaines pour la mise en route du traitement –, alors que le prix du biosimilaire est de 273 euros. La primo prescription à l'hôpital devrait permettre la substitution par les biosimilaires. Enfin, pourquoi y a-t-il si peu d'écart entre le prix de la molécule princeps et celui de son biosimilaire ?