Très présents sur le marché depuis deux ans, les nouveaux anticoagulants tendent à se substituer progressivement aux anticoagulants oraux qui existent depuis plus de cinquante ans et dont l'efficacité est démontrée. Selon l'assurance maladie, 2,6 millions de personnes, dont 13 % de plus de soixante-cinq ans, étaient exposées à un anticoagulant en 2011. Au quatrième trimestre 2012, parmi 100 000 patients débutant un tel traitement, 57 % l'ont fait avec de nouveaux anticoagulants – 51 % ayant été prescrits par des médecins hospitaliers et 78 % par des cardiologues de ville.
La substitution des anticoagulants anciens par les nouveaux anticoagulants va croissant, notamment chez des patients âgés de plus de quatre-vingts ans pour lesquels le risque hémorragique est majeur. Le coût mensuel par patient du traitement par les nouveaux produits est de 76 euros, contre 12,50 euros pour les anciens, surveillance biologique comprise. En outre, plusieurs pays et non des moindres – le Japon, l'Allemagne – ont déjà soit suspendu, soit mis sous surveillance les nouveaux anticoagulants pour cause d'effets secondaires significatifs.
Monsieur le président, pourquoi ces médicaments dont l'ASMR n'est que de niveau V – absence de progrès – ont-ils un prix si élevé ? Où est l'économie, sachant que la CNAM elle-même a pointé dans son rapport la source de dépenses inacceptables que constituent les statines et les nouveaux anticoagulants ?