Avec les Centrafricains, les pays de la région ont posé les contours d’un processus de transition devant aboutir à des élections présidentielles et législatives libres et transparentes, le plus tôt possible. Les autorités centrafricaines se sont engagées à mener à bien cette transition. La communauté internationale fera preuve de la plus grande vigilance. Il y va de la renaissance de la République Centrafricaine.
Mesdames, messieurs les députés, je l’ai dit, la décision d’engager nos forces armées est toujours une décision grave. En ces circonstances, l’unité de la nation et de l’ensemble des forces politiques est indispensable. En recevant ce matin, les présidents des deux assemblées ainsi que ceux de leurs groupes politiques et des commissions compétentes, j’ai pu constater une large convergence de vues. Je tiens d’ores et déjà à remercier les présidents des différents groupes parlementaires pour leur contribution constructive à l’occasion de cette réunion, qui ne manquera pas d’être prolongée par les différentes interventions dans cet hémicycle à l’occasion de ce débat.
Cette unité, mesdames, messieurs les députés, nous la devons d’abord à nos soldats qui, au péril de leur vie, agissent sur un nouveau théâtre. Je ne soulignerai jamais assez avec vous leur courage et leur professionnalisme. Cette unité, mesdames et messieurs les députés, nous la devons ensuite au peuple centrafricain qui traverse depuis trop longtemps les épreuves et qui est en droit de prétendre à des lendemains meilleurs, lui aussi. La crise actuelle pourra, j’en suis profondément persuadé, être surmontée et céder le pas à la reprise du dialogue intercommunautaire, à la réconciliation nationale et à une perspective de développement. Et la France fera preuve de solidarité.
Cette unité, nous la devons enfin à l’Afrique, notamment aux pays d’Afrique centrale qui se sont mobilisés de façon exemplaire et qui ont, unanimement, demandé l’aide de la France. La France assume ses responsabilités internationales. La France tient parole en étant à leurs côtés. Elle respecte ses valeurs, celles qui sont au coeur de notre République. Oui, voilà, mesdames, messieurs les députés, la motivation de la France.
Un des plus grands hommes que le continent africain ait connu – et nous venons de lui rendre hommage – disait : « Ce monde doit être celui de la démocratie et du respect des droits humains, un monde libéré des affres de la pauvreté, de la faim, du dénuement et de l’ignorance, épargné par les guerres civiles et les agressions extérieures et débarrassé de la grande tragédie vécue par les millions de réfugiés ». Cet homme, c’était Nelson Mandela. Eh bien, c’est fidèle à son message, à son engagement, à son courage que la France aujourd’hui s’engage aux côtés du peuple centrafricain !