Intervention de Élisabeth Guigou

Séance en hémicycle du 10 décembre 2013 à 15h00
Déclaration du gouvernement sur l'engagement des forces armées en république centrafricaine et débat sur cette déclaration

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉlisabeth Guigou, présidente de la commission des affaires étrangères :

Monsieur le président, Monsieur le Premier ministre, madame et messieurs les ministres, mes chers collègues, à mon tour je veux rendre hommage à nos soldats qui assurent des missions dangereuses en Afrique et je présente mes condoléances aux familles des deux militaires du 8e RPIMa de Castres tués cette nuit à Bangui, qui ont sacrifié leur vie au service de notre pays. Nous ressentons tous de l’émotion et de la tristesse et nous voulons, autant que possible, partager le deuil des familles.

Chers collègues, nous savons que nos soldats sont en République centrafricaine pour une noble cause : protéger des enfants, des femmes, des hommes terrifiés, massacrés par des bandits, éviter la propagation d’affrontements religieux et le risque de voir des groupes terroristes prospérer. Fallait-il continuer à laisser des enfants se faire enlever, des femmes se faire violer, des hommes être violentés, des villages entiers massacrés, une population entière terrorisée ? À cela, la France dit « non », et c’est tout à son honneur.

Cette cause est noble, mais elle est également légitime. Le Premier ministre a largement expliqué que cette opération militaire, nécessaire et urgente, est réalisée à la demande des Africains et approuvée par le Conseil de sécurité des Nations unies. La résolution 2127 adoptée à l’unanimité jeudi dernier dote la force de l’Union africaine, la MISCA, créée en juin 2013, d’un mandat sous Chapitre VII. Cette force, dont le déploiement est autorisé pour douze mois, a pour objectif d’apporter la sécurité, de rétablir la stabilité et de protéger la population.

La résolution autorise par ailleurs nos forces armées à prendre toutes les mesures nécessaires pour appuyer l’opération africaine. L’objectif final est donc clair : l’organisation d’élections libres et le retour à une situation politique normale.

J’entends, ici et là, que notre pays serait une fois de plus abandonné par ses partenaires. Quelle est la réalité ? Le sommet informel sur la Centrafrique organisé par le Président de la République à l’Elysée, le 7 décembre, a montré le soutien de la totalité de la communauté internationale…

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