Intervention de Élisabeth Guigou

Séance en hémicycle du 10 décembre 2013 à 15h00
Déclaration du gouvernement sur l'engagement des forces armées en république centrafricaine et débat sur cette déclaration

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉlisabeth Guigou, présidente de la commission des affaires étrangères :

La France est d’ailleurs l’un des derniers États en Europe – si ce n’est le dernier – à détenir encore les capacités militaires permettant un engagement conséquent et en urgence sur un théâtre extérieur.

Se pose évidemment la question du partage du fardeau financier de telles opérations militaires. Car la France, quand elle intervient au Mali ou en Centrafrique, protège aussi la sécurité des Européens.

Je salue donc la volonté du Président de la République d’évoquer la question d’une plus grande mutualisation des coûts lors du prochain Conseil européen consacré à la relance de l’Europe de la défense.

Monsieur le Premier ministre, dans un rapport d’information sur l’Europe de la défense que j’ai présenté la semaine dernière à la commission des Affaires étrangères, j’ai fait deux propositions : que soit examinée la création d’un fonds permettant de financer les interventions militaires soutenues par l’Europe ; que l’Union européenne qui, depuis 2007, dispose de groupements tactiques opérationnels créés pour participer à des opérations militaires extérieures, les utilise enfin.

Ces groupes militaires, qui n’ont donc jamais été utilisés, auraient pu être très utiles pour soutenir, en amont, l’action de l’ONU en Centrafrique. Ils auraient pu être utilisés en attendant que la situation soit suffisamment stabilisée pour permettre le déploiement d’une opération de maintien de la paix. D’ailleurs, je sais que l’éventuel déploiement d’un groupement tactique a été évoqué dans le cadre de la crise en République centrafricaine.

Monsieur le Premier ministre, ne pensez-vous pas qu’il y aurait là deux pistes essentielles pour l’avenir de l’Europe de la défense qui, je l’espère, à l’initiative de notre pays, avancera lors du Conseil européen des 19 et 20 décembre prochains ? (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)

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