Le coût des 35 heures est naturellement intégré dans celui du travail. Il est difficile de l'évaluer, mais il existe et il est élevé. Le passage aux 35 heures peut s'analyser comme un choc de compétitivité négatif puisqu'il s'agit de faire moins travailler les salariés avec un mécanisme de compensation financé par le budget de l'État, mais supporté in fine par les entreprises. Il n'y a donc aucune ambiguïté sur ce point.
Quant aux gaz de schiste, ils représentent en effet une révolution énergétique majeure. Les États-Unis vont devenir exportateurs de gaz après en avoir été les premiers importateurs. La baisse des prix mondiaux du gaz va profiter à tout le monde. En revanche, seuls les pays producteurs de gaz de schiste vont percevoir une recette liée à l'exportation. La France conserve, grâce à la filière nucléaire, un prix de l'énergie relativement compétitif même si la facture liée aux énergies fossiles est considérable. Le choix de l'Allemagne de sortir du nucléaire oblige ce pays à plus utiliser non seulement les énergies fossiles, ce qui lui permet de profiter de la baisse du prix du gaz, mais aussi les énergies renouvelables qui, pour l'instant, sont beaucoup plus chères. Au total, cela devrait se traduire par une forte augmentation du prix de l'électricité, ce qui aura un impact sur la compétitivité des entreprises allemandes.