Intervention de Brigitte Bourguignon

Réunion du 4 décembre 2013 à 16h45
Commission des affaires culturelles et de l'éducation

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBrigitte Bourguignon :

Aussi, après la création de plus de deux cents postes dans le budget pour 2014, nous nous réjouissons que le gouvernement montre, au travers de ce projet de loi, sa volonté de favoriser la mission de promotion sociale et d'insertion professionnelle de l'enseignement technique agricole. À l'heure où l'apprentissage doit retrouver ses lettres de noblesse, il convient en particulier de saluer la place essentielle occupée par l'exploitation agricole au sein de ce système éducatif.

Si nous voulons enclencher une dynamique qui donne envie aux jeunes de devenir paysans, dans un contexte marqué par leur désaffection à l'égard des métiers agricoles, il nous faut casser le moule dans lequel sont formés les agriculteurs depuis de nombreuses années.

Certes, pour produire autrement, il faut d'abord former différemment, mais nous devons être conscients que cela ne va pas aller de soi. Il va falloir repenser totalement nos pratiques agricoles, et, dans le contexte actuel, allier des exigences de performances écologiques, économiques et sociales à des niveaux élevés n'a rien d'évident.

Les incidences en termes de formation sont importantes. L'enseignement agricole est interrogé dans ses contenus disciplinaires mais surtout dans ses modes d'acquisition et de certification des savoirs. Car si les préoccupations concernant l'écologie, l'environnement, le développement durable ou la diversité des systèmes de production ont déjà été intégrées dans les référentiels de l'enseignement agricole, un effort d'adaptation de notre appareil de formation et de recherche agricole sera nécessaire.

La concertation sur l'avenir de l'enseignement agricole lancée par M. Stéphane Le Foll en mars dernier a été très instructive. Promotion sociale et réussite scolaire, capacité à enseigner et à produire autrement, rayonnement international de l'enseignement supérieur et de la recherche agronomique et vétérinaire et mobilité des jeunes, et, enfin, priorité donnée à la formation des professionnels et des enseignants : les thématiques dégagées au cours des débats se retrouvent parfaitement dans les objectifs du projet de loi.

Nous nous satisfaisons grandement, au groupe SRC, des dispositions des articles 26 et 27, et nous considérons que les choix proposés permettront à notre enseignement agricole de demeurer cet outil innovant et ambitieux capable de répondre à la nouvelle donne de l'agriculture de demain.

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