Intervention de Annie Genevard

Réunion du 4 décembre 2013 à 16h45
Commission des affaires culturelles et de l'éducation

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnnie Genevard :

L'enseignement agricole français se porte bien. Deuxième réseau éducatif de notre pays, il compte un petit millier d'établissements – 64 % relevant du secteur privé et 36 % du public –, généralement de petite taille, avec en moyenne 300 élèves, et 280 exploitations. Ces établissements scolarisent 170 000 jeunes, dont 60 % d'internes, et enregistrent un taux de réussite satisfaisant de près de 85 %. Le taux net d'emploi pour les actifs ayant suivi cette filière est supérieur à 80 %.

Notre rapporteur pour avis reconnaît que la réussite du réseau de l'enseignement technique agricole est remarquable. Il est vrai que le panorama que je viens de dresser peut faire des envieux dans un contexte économique et éducatif bien morose, marqué par la récente publication par l'OCDE du cinquième rapport du programme international pour le suivi des acquis des élèves, dit « enquête PISA ». Si l'on ajoute à la performance strictement éducative, l'excellence des indicateurs sociaux, comme de ceux relatifs à la mixité sociale – les boursiers représentent 39 % des effectifs –, et la solidité des liens tissés entre les établissements scolaires agricoles et leur environnement, on en vient à rêver que l'éducation nationale connaisse la même stabilité et la même réussite. Celle se mesure notamment au faible taux de « décrocheurs », qui sont d'ailleurs souvent des « décrocheuses ». Je formule l'hypothèse que le fait que nous ayons majoritairement affaire à des établissements privés n'est pas pour rien dans ces succès.

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