Je suis sensible à l'équilibre dont fait preuve le rapporteur pour avis, même si je m'étonne de l'entendre appeler de ses voeux un changement complet. De grâce, ne modifions pas de fond en comble un modèle qui a fait ses preuves : il n'y a pas lieu d'invoquer le Grand Soir tous les matins !
Un des atouts de l'enseignement agricole est le lien entre la formation et le territoire, qui explique le taux d'emploi enviable des jeunes au sortir des établissements. Un autre est l'alternance entre formation et entreprises, voire l'implication de la première dans les secondes. Ce modèle mériterait davantage de considération de la part de l'éducation nationale.
Le contenu des formations doit certes évoluer, pour prendre en compte la préoccupation économique à travers la viabilité des activités futures. On pense mieux le ventre plein !
Il doit également intégrer la préoccupation écologique. Évitons toutefois de plaider pour l'agriculture vivrière ou de nous interdire toute exportation ou échange. Ce serait oublier un peu vite la diversité des territoires, des climats et des cultures. L'autarcie n'est pas une piste d'avenir en matière agricole.
Par ailleurs, la diversité des formations peut être affirmée en fonction de l'implantation des établissements sur les territoires. Par ailleurs, je suis sensible aux propos qui viennent d'être tenus sur le besoin de formation continue. Il n'y a d'innovation que si l'on maintient une permanence du questionnement.