« Si l’on compare la situation de l’aire urbaine parisienne à celle du « Grand Londres » ou à celle de Berlin, on est frappé de constater l’empilement des structures, le grand nombre des instances délibérantes et l’insuffisance, à des degrés variables, de la coordination au sein de cet ensemble dans des domaines aussi cruciaux pour la population et les entreprises que ceux du logement, de l’urbanisme et de la réactivité économique. » Cette phrase, mes chers collègues, était l’une des conclusions du rapport Balladur de 2009, s’agissant de la métropole parisienne. Depuis des années, des élus et des hommes politiques d’horizons différents se sont penchés sur les incroyables diversité et incapacité administratives et sur le retard tout particulier de l’agglomération parisienne, non seulement par rapport aux métropoles européennes notamment. Nous sommes plongés dans nos archaïsmes, dans nos divisions et dans notre incapacité à nous organiser et à porter les politiques publiques.
Ces politiques publiques ont des conséquences. Ce qui se passe aujourd’hui, en matière de logement ou de capacité de rayonnement et de dynamisme de l’ensemble de l’agglomération parisienne, est à mettre sur le compte du morcellement administratif et politique de notre métropole. C’est pourquoi nous avons pris une initiative et franchi cette marche nécessaire au courage politique pour afficher et bousculer un certain nombre d’habitudes, qui sont fréquemment ressassées dans cet hémicycle. Je suis très frappé, mes chers collègues, que dans toutes vos interventions, vous vous réclamiez, de façon très ostensible, de votre position d’élu. Je dis « élu » pour être gentil, j’aurais pu dire « notable ». (Sourires.)