Comment peut-on imaginer ne pas protéger les sources d'un pigiste ? La presse est en crise et fait appel, non seulement à des pigistes, mais aussi à des stagiaires, dans des conditions qui frisent quelquefois le hors-jeu en matière de droit du travail. Tous ceux-là contribuent à la diffusion de l'information, cherchent des sources… Ce n'est donc pas le journaliste qui doit être protégé, mais les sources dont il est porteur – qu'il soit ou pas porteur d'une carte de presse ; en Belgique, je le disais, il peut même être bénévole ! De plus en plus souvent, les journaux demandent à leurs lecteurs de prendre des photos, et ainsi de devenir correspondants : ceux-ci font alors un travail d'information, et doivent être protégés à ce titre.