Je rappellerai simplement deux chiffres qui n'ont pas encore été cités. Le premier figurera certainement dans le rapport qui a été commandé à M. Gallois : en France, la contribution des entreprises au financement de l'ensemble des dépenses publiques, et notamment des dépenses sociales, est entre sept et dix points supérieure à ce qu'elle est dans les autres pays européens : dix points de différence avec l'Allemagne, sept points avec l'Italie.
Deuxième élément, la taxation des produits consommés sur notre sol est, par contre, inférieure d'environ deux points à la moyenne européenne.
C'est la raison pour laquelle ces transferts avaient été imaginés, comme cela a été dit par plusieurs de mes collègues. On aurait pu espérer, comme l'a rappelé Xavier Bertrand, maintenant que la nouvelle majorité s'est emparée de ce débat, qu'elle suive cette première mesure, et même qu'elle aille plus loin. Car il faudra aller plus loin, parce que nos entreprises ont besoin d'être davantage soulagées.
Je suis certain que nous reprendrons ce débat dans quelques mois, et avec des arguments qui seront, pour beaucoup, l'inverse de ceux que met en avant par la majorité actuelle.