Monsieur le ministre, j’ai bien entendu votre argumentation, et je ne peux qu’être sensible au lien armée-nation. Pour autant, je ne peux que soutenir, avec émotion et sens du devoir, l’amendement de Christian Eckert.
Comment ne pas respecter la mémoire et le souvenir de ceux qui sont partis à la guerre alors qu’ils n’avaient jamais demandé à la faire ? Il y a ceux qui n’en sont jamais revenus ; il y a ceux qui sont revenus et qui ne pourront jamais oublier ce qu’ils ont vécu pendant les années données à leur patrie – en Limousin, les pendus de Tulle, la division Das Reich, Oradour-sur-Glane – : nous leur devons la liberté, au prix de leur sang et de leurs larmes. J’aurais honte de revenir sur ces aides : la liberté qu’ils nous ont donnée n’a pas de prix.