Je suis conscient de l'enjeu. Ainsi, la région parisienne, qui compte actuellement 12 millions d'habitants, a un potentiel agronomique considérable. Mais qu'en sera-t-il dans vingt à trente ans, quand la population de la France aura augmenté de dix millions de personnes ? La conservation des terres agricoles pose un problème réel. Pour ce qui est de la pension des chevaux, un autre problème se pose : chacun a la liberté constitutionnelle de décider ce qu'il souhaite faire de son bien.
Le Printemps des territoires nous donnera l'occasion de travailler aux modèles que l'on peut opposer au « rurbanisme » qui sévit depuis trente ou quarante ans. À l'exode rural s'est en effet substitué un exode urbain, souvent subi, pour accéder à la propriété. Le lotissement est devenu le Graal.
On ne changera pas les choses du jour au lendemain. Autour de la question des centres bourg, nous devons penser une urbanisation du futur moins consommatrice d'espace. Non seulement les lotissements utilisent une surface plus importante que d'autres types d'habitat, mais ils s'accompagnent d'infrastructures envahissantes – routes et ronds-points notamment.
La prise en compte de la valeur agronomique ne me dérange pas. Cela dit, la réflexion doit aller bien au-delà des questions relevant des commissions départementales de la consommation des espaces naturels agricoles et forestiers.