Je vous remercie, madame la ministre, pour le travail que vous menez au Gouvernement et je vous félicite pour l'approche transversale que vous avez retenue. On la retrouve dans ce texte et elle donne une dynamique nouvelle à l'objectif d'égalité réelle que vous visez. Je puis témoigner que la diplomatie commence à porter ses fruits à l'international, même si je regrette amèrement que le Parlement européen, contrairement à ce que souhaitait le groupe socialiste, n'ait pas adopté le rapport Estrela.
J'aimerais connaître votre avis sur plusieurs sujets susceptibles de donner lieu à amendements. En premier lieu, le code du travail interdit l'emploi d'une salariée pendant une durée de huit semaines autour de la date de l'accouchement ; seriez-vous favorable à ce que la loi interdise aussi le travail des pères pendant trois jours, à la naissance de leur enfant, ce qui leur permettrait d'accompagner les mères à un moment crucial de l'exercice de la parentalité ?
Vous avez par ailleurs évoqué la « galère » vécue par certaines femmes élevant seules leurs enfants et qui subissent les contraintes du travail à temps partiel. De fait, 83 % des salariés à temps partiel sont des femmes, et nombre d'entre elles sont soumises à un travail précaire, singulièrement dans le secteur des emplois de services à la personne. Ces emplois exigent souvent la station debout, un travail répétitif, des postures contraignantes, de multiples déplacements, des horaires matinaux ou très tardifs et des amplitudes horaires excessives ; tout cela conduit bien souvent à des troubles musculo-squelettiques. Soutiendriez-vous un amendement faisant bénéficier les employés de ce secteur des mêmes examens médicaux que les autres professions à forte pénibilité ?
Dans un autre domaine, que penseriez-vous de la création d'une crèche à l'Assemblée nationale ?