Monsieur le ministre de la défense, demain et après-demain, le Conseil européen sera l’occasion de faire prendre un nouveau départ à l’Europe de la défense. Nos interventions au Mali et en Centrafrique nous ont permis de constater que cette évolution était nécessaire et urgente. Sous votre impulsion, monsieur le ministre, différents projets concrets ont déjà bien avancé : la stratégie de sécurité maritime, le plan pour sécuriser les frontières au Sahel, ou encore le partage et la mutualisation d’équipements militaires très importants, tels les ravitailleurs en vol ou les drones. Vous nous direz si l’on peut s’attendre à des résultats dès le prochain Conseil européen.
Au-delà, je suis convaincue que c’est une véritable feuille de route qu’il nous faut pour les années à venir, avec des rendez-vous réguliers du Conseil européen consacrés à la défense. Il serait donc normal que nos partenaires européens, qui nous aident déjà dans nos opérations extérieures en mettant à notre disposition des avions de transport ou des moyens en renseignement, contribuent davantage au financement de ces opérations, dès lors que nous agissons pour la sécurité de l’ensemble du continent européen.
Croyez-vous, monsieur le ministre, que nous puissions obtenir la création d’un fonds européen destiné à financer des opérations militaires d’intérêt commun, comme l’a proposé le Président de la République – et si oui, à quelle échéance ? Par ailleurs, les groupements de projection rapide à l’extérieur, opérationnels depuis 2007, n’ont jamais été utilisés. Pensez-vous qu’il soit possible de les rendre plus facilement déployables, et à quelles conditions ? Enfin, monsieur le ministre, pensez-vous que nous puissions définir, pour les années qui viennent, les étapes d’une feuille de route qui permettrait à l’Europe de la défense de recommencer à avancer ?