La mission sur la santé mentale et l'avenir de la psychiatrie a effectivement travaillé dans une deuxième partie sur l'organisation de l'offre de soins et la prise en charge des troubles psychiatriques.
Après plus de soixante-dix-sept heures d'auditions, cent soixante-dix-huit personnes auditionnées et plusieurs déplacements sur le terrain, la mission a constaté que le dispositif des soins psychiatriques, novateur à son origine, présente un bilan qui mérite d'être amélioré.
C'est pourquoi la mission d'information fait trente propositions, adoptées le 10 décembre dernier. Le secteur, qui conserve toute sa légitimité, doit néanmoins être rénové, ses missions définies par la loi et s'ouvrir à des acteurs extérieurs dont les conseils locaux de santé mentale. Une meilleure prise en charge des malades nécessite de diminuer le délai de diagnostic et de faciliter le premier accès aux soins. La mission suggère ainsi de mieux former les médecins généralistes aux maladies mentales, de développer leur collaboration avec les psychiatres et d'améliorer l'accessibilité aux centres médico-psychologiques. Enfin, une plus grande inclusion sociale des malades, qui me paraît indispensable, passe par un renforcement de la démocratie sanitaire qui suppose une amélioration des droits individuels et une plus grande participation des usagers et des familles.
Je laisse bien sûr le soin au rapporteur de vous présenter ces recommandations de façon plus détaillée.