Nous avons tous ce genre de problèmes, monsieur le président, aussi dites-nous si les suspensions sont de deux minutes ou de cinq minutes.
Pour en revenir aux mutuelles, et en particulier aux mutuelles étudiantes, nous avons peut-être le système le plus évolué au monde, le plus efficace, celui qui soigne le mieux les personnes, et aussi, d'ailleurs, le plus coûteux.
Le système de santé français est le plus coûteux du monde, et en principe le plus efficace. Comment se fait-il, alors, que des étudiants se trouvent dans une situation aussi précaire, presque alarmante ? Il doit y avoir une explication ! Soit cette affirmation n'est pas tout à fait exacte, soit vos statistiques sont plus ou moins fausses, soit certaines associations ont intérêt à enjoliver leur action en expliquant qu'elles accueillent des publics dont la situation sanitaire est très dégradée, ce qui exige à l'évidence de leur attribuer beaucoup de subventions.
Il faut peut-être parler de la médecine scolaire : si celle-ci est l'une des plus mauvaises d'Europe, nous devons sans doute nous poser quelques questions. J'aurais aimé que les ministres y répondent : pourquoi notre médecine scolaire se caractérise-t-elle par sa médiocrité absolue ? Il faudra peut-être se demander pourquoi notre pays connaît malheureusement des taux de suicide des jeunes parmi les plus importants du monde, pourquoi il n'y a pas assez de médecins et d'infirmières scolaires, et pourquoi on arrive à la faculté de manière extrêmement dégradée (Exclamations sur les bancs du groupe SRC) sans avoir jamais rencontré, pendant les années de lycée ou de collège, les personnels de santé qu'on aurait dû rencontrer.
Si la politique de prévention n'est pas appliquée dans notre pays, il faut peut-être répondre aujourd'hui à ces questions.