Depuis la loi de mobilisation pour le logement et la lutte contre l'exclusion, dite loi MOLE, le bailleur peut proposer au locataire un logement plus petit en cas de sous-occupation, mais la disposition ne s'applique pas aux personnes de plus de 65 ans, qui sont protégées. Si mobilité il y a les concernant, elle ne peut être que volontaire.
Cependant, les bailleurs désireux de favoriser cette mobilité volontaire se heurtent à des difficultés, tenant au manque de logements plus petits au sein du même quartier et, lorsqu'il y en a, au montant de leur loyer, souvent comparable dans le neuf à celui de grands logements dans l'ancien – sinon plus élevé. Ce sont ces difficultés que l'auteur de l'amendement sénatorial cherchait à surmonter en instituant au profit des personnes âgées volontaires un droit de priorité en commission d'attribution. Mais, je le répète, cette mesure revient à faire systématiquement passer les familles en second pour l'attribution de trois-pièces.
Il me semble qu'il faut laisser au bailleur la liberté de décider, en commission d'attribution, de choisir entre une famille et une personne âgée. D'où ma préférence pour le statu quo.