…vous l'avez été pendant dix ans et, en vous entendant, j'ai parfois le sentiment que la situation catastrophique du pays, le chômage, le commerce extérieur, la compétitivité, tout cela est dû à un seul mois de Gouvernement sous l'autorité de Jean-Marc Ayrault et la houlette de François Hollande, et que l'ensemble des ministres qui viennent de s'exprimer et qui continuent à vouloir le faire de leur banc, ceux-là mêmes qui ont été parlementaires de la majorité depuis 2002 et ministres du Gouvernement entre 2007 et 2012, n'étaient pour rien au monde responsables de quoi que ce soit ! Assumez donc un tout petit peu votre bilan et tentons d'avoir un dialogue un peu plus constructif que celui qui s'annonce ! (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)
Oui, dans l'industrie agroalimentaire et à la suite des politiques menées de façon non coopérative par l'Allemagne, nous avons un problème de compétitivité-coût, un problème qui se règlera probablement plus vite quand Polonais et Tchèques demanderont à être traités comme des salariés méritent de l'être dans l'Europe que nous voulons ; et plutôt de cette façon qu'autrement, car nous savons les difficultés que rencontre l'industrie agroalimentaire en France.
Les services ont-ils un problème de compétitivité par rapport à d'autres ? Oui, en partie, et pour autant, c'est tout de même un secteur protégé dans notre pays. On peut donc se demander s'il est intelligent d'y consacrer des moyens publics dès lors qu'il est protégé.
Quant au secteur industriel qui est, en vérité, la priorité de tous, ce fut, je le crois, votre priorité lorsque vous avez in extremis déposé cette mesure après dix ans de pouvoir. Ce pourrait être la priorité de cette majorité et de ce gouvernement tant il est vrai que la part de l'industrie dans la valeur ajoutée produite dans ce pays s'est considérablement réduite pendant les dix ans où vous étiez aux affaires.