Intervention de Jean-Jacques Cottel

Réunion du 18 décembre 2013 à 9h30
Commission du développement durable et de l'aménagement du territoire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Jacques Cottel :

Après le travail remarquable de Rémi Pauvros, comment contester encore la nécessité du canal Seine-Nord Europe ?

Sur le plan économique, il constitue un outil fondamental pour la compétitivité des entreprises, indispensable au développement des ports et de la batellerie, et porteur d'emploi, comme l'a confirmé l'étude d'un cabinet indépendant. Le canal mettrait en réseau les bassins économiques de filières émergentes comme le recyclage, les conteneurs, le papier… Qu'en est-il de la dynamique dont pourrait bénéficier le réseau fluvial secondaire ? Pourra-t-il contribuer à terme au développement d'un tourisme plaisancier ?

Le canal Seine-Nord Europe n'est pas qu'une infrastructure de transport ; il est aussi un instrument d'aménagement du territoire d'intérêt européen. L'engagement confirmé par la déclaration de Tallinn l'atteste. Ce canal figure parmi les cinq projets retenus par le MIE, voté en novembre 2013 et doté de 22 milliards d'euros à l'initiative du Président de la République. Sur le terrain, les attentes sont très fortes, notamment pour les plateformes. Elles pourront profiter des emprises foncières déjà disponibles, et serviront au développement économique futur. Ainsi, la base aérienne de Cambrai pourra servir à l'extension de la plateforme multimodale de Marquion.

Il s'agit d'un projet vertueux sur le plan environnemental puisqu'une péniche représente 100 camions. Il offre une alternative au transport routier et accélère le transfert multimodal. D'ailleurs, ne pourrait-on inscrire des objectifs de report modal dans le prochain texte sur la transition énergétique ? À quel type de marchandises et de secteur est-il particulièrement adapté ? À terme, le canal et ses rives feront l'objet d'une trame verte et bleue, mais pouvez-vous, cher collègue, rassurer ceux qui redoutent des nuisances ?

Il convient de souligner la quote-part de financement de l'Europe, 40 %, qui est exceptionnellement élevée. Les collectivités apporteront 1 milliard d'euros, ce qui est considérable également. Le monde économique pourra-t-il être mis à contribution ? Quelle est l'implication de la Belgique et des Pays-Bas ?

Le groupe socialiste se réjouit que le projet soit évolutif dans le temps. Le calendrier est intéressant. Pouvez-vous être plus précis sur les structures de pilotage du projet ?

Ce rapport est à même de rassurer les collectivités locales et le monde économique. Il est, en outre, parfaitement acceptable sur le plan écologique. C'est pourquoi il est souhaitable que le Gouvernement se positionne le plus rapidement possible.

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