Nous aurons le débat dépassionné que Rémi Pauvros souhaite mais, tout de même, M. Frédéric Cuvillier nous a pris pour des abrutis ! (Murmures) Il a fustigé un projet à 7 milliards d'euros, claironné qu'avec lui, on allait voir ce qu'on allait voir, que le projet passerait au « réductiomètre ». Évidemment ! Je n'ai rien à redire au contenu de votre rapport, mon cher collègue, mais le coût de construction – 4,4 milliards – n'a rien à voir avec le coût de revient sur quarante ans, qui comprend l'entretien et la maintenance et qu'il faudra bien payer de toute façon. Nous revenons à la position de départ. Tant mieux si la majorité soutient le projet et je salue le retour du bon sens.
En revanche, le calendrier proposé me paraît totalement irréaliste. Il faudrait 1 milliard d'euros supplémentaire pour l'Agence de financement des infrastructures de transport de France (AFITF) dans la mesure où ce projet n'était pas prévu dans son budget. Il vient en outre s'ajouter à d'autres annonces, comme la ligne à grande vitesse Lyon-Turin ou Notre-Dame-des-Landes, qui ne sont pas étrangères à l'approche des élections locales. (Murmures)
Comment allez-vous faire ? De plus, pour disposer des financements européens avant qu'ils ne soient remis dans le pot commun, il faudra avoir déposé le dossier avant juin 2014. Les délais sont très serrés. Dans ces conditions, confirmez-vous le calendrier ?
Enfin, la manne européenne financera-t-elle seulement le canal ou bien également les aménagements connexes ?