En tout cas, le succès de M. Frédéric Cuvillier, lui, est incontestable puisqu'il a fait passer la quote-part de financement de l'Europe de 6 % à 40 %.
Je salue l'engagement des régions. Depuis le début, le président du conseil régional de Picardie, Claude Gewerc, a montré son attachement au projet en raison de l'intérêt qu'il porte au transport décarboné. Il a d'ailleurs fait voter 80 millions de crédits. Mais où en sont les autres collectivités territoriales ?
Comment les emprunts seront-ils remboursés ? Le rapport parle d'Eurovignette. Mais ne craignez-vous pas un syndrome semblable à celui de l'écotaxe ? Les péages ne doivent pas être dissuasifs.
Au-delà des aspects financiers, l'important réside dans la façon dont les céréaliers picards s'intégreront au projet.
Qu'entendez-vous, à la page 4 de synthèse de votre rapport, par « l'effet réseau » que créera le canal ?
Château-Thierry est arrosé par la Marne, et la demande de développement du transport fluvial, venant de filières émergentes autour du recyclage, y est très forte. L'offre les tirera-t-elle vers le haut ?
Je conclurai en citant la morale bien connue du Lièvre et de la Tortue : « Rien ne sert de courir, il faut partir à point. » car les plus beaux projets sont ceux qui se concrétisent par le franchissement de la ligne d'arrivée. (Sourires)