Je salue le volontarisme manifesté par la mission de reconfiguration mais je regrette qu'il ne s'applique pas à d'autres projets tout aussi structurants comme le Grand Paris. Le montage financier retenu prouve qu'en étant offensif, on peut encore, avec le soutien des élus, du monde économique et de l'Union européenne, engager de grands projets d'infrastructures structurants.
Il est urgent aussi de relancer l'axe Le Havre-Rouen-Paris, un grand chantier pour notre économie, notamment à l'heure où plusieurs puissances économiques en Europe et en Asie aménagent et fluidifient leur accès à la mer.
Un courrier du 9 décembre dernier, cosigné par vingt-sept collectivités couvrant la totalité de la vallée de Seine, a été adressé au Premier ministre pour lui demander de faire aboutir ce qui serait un axe majeur du développement économique, social, environnemental et culturel en Europe. Napoléon lui-même n'avait-il pas expliqué que la Seine était « les Champs-Élysées d'un grand Paris se déployant jusqu'au Havre » ? Ce n'est certes pas l'objet de cette audition, mais il faut rappeler sans cesse que le canal Seine-Nord Europe et l'axe Le Havre-Rouen-Paris participent tous deux à notre rayonnement économique.