Tout comme Jean Glavany, je me préoccupe de l'information du Parlement. Songez que nous, membres de la commission des affaires étrangères, nous n'avons pas eu connaissance du texte final de l'accord !
Pour ma part, je vous interrogerai plutôt sur le Mali et l'Ukraine, monsieur le ministre.
Avant même que le président Keïta donne son interview au journal Le Monde, je m'interrogeais sur l'attitude exacte de la France vis-à-vis du MNLA (Mouvement national de libération de l'Azawad), dont l'objectif est d'obtenir l'indépendance de l'Azawad, autrement dit de porter atteinte à l'intégrité du Mali, en totale contradiction avec notre démarche dans ce pays. Par ailleurs, certains membres du MNLA ont eu, voire ont encore, des relations avec des organisations terroristes que nous combattons, telle Aqmi. Que va-t-on faire avec cette organisation qui gouverne Kidal pratiquement sans contrainte ?
S'agissant de l'Ukraine, je ne suis pas tout à fait d'accord avec Axel Poniatowski. Pour ma part, j'ai observé un paradoxe dans les événements de ces jours derniers. L'Europe a connu une sorte de victoire à travers l'aspiration du peuple à un rapprochement avec l'Europe contre le veto russe. Elle connaît donc à la fois le succès dans la perception qu'en a la population de ce pays, mais aussi l'échec parce que la Commission a été incapable de proposer à l'Ukraine des textes permettant d'aboutir à un accord, ne serait-ce qu'a minima. Comment sortir de ce paradoxe ?