Petite question insolente, monsieur le ministre. Le premier texte proposé par les Américains et négocié de façon quasi bilatérale était imparfait à vos yeux. N'était-il pas opportun de le refuser alors que le Président de la République préparait son voyage en Israël ? Cela aurait été de très bonne politique, j'en conviens. Il est vrai que la lourdeur de ce dossier tient autant à la réalité qu'au surinvestissement émotionnel. La meilleure solution n'est-elle pas de dialoguer très franchement avec l'Iran pour tenter d'obtenir des ouvertures ?
Je peux comprendre qu'empêcher nos universitaires d'aller en Iran participe des garanties à prendre pour éviter que les Iraniens n'accèdent à la bombe, non pas d'ailleurs pour le danger qu'elle représente en soi mais pour la prolifération qu'elle pourrait entraîner. C'est une bombe de statut, pas une bombe de combat. Depuis toujours, l'atome rend sage. Il est temps de revoir cette interdiction. Quelle est votre position sur la levée des sanctions au regard de nos intellectuels ?