Le groupe d'amitié France-Jordanie a reçu ce matin le nouvel ambassadeur de Jordanie en France. Ce personnage extrêmement intéressant nous a indiqué qu'on estimait à 600 000 le nombre de réfugiés syriens actuellement sur le sol jordanien, sachant que 140 000 réfugiés sont dans des camps. Avec les réfugiés palestiniens, ils représentent la moitié de la population jordanienne, ce qui n'est pas sans poser plusieurs problèmes.
Le premier problème est celui de l'eau. La nappe phréatique souffre particulièrement et il faut investir pour désaliniser l'eau de mer. Par ailleurs, les camps surpeuplés sont à l'origine de pollutions, l'erreur ayant été commise de les installer dans une région plane, juste au-dessus de la nappe phréatique.
La deuxième difficulté est de maintenir la stabilité de la Jordanie, dont l'ébranlement pourrait avoir des conséquences catastrophiques pour la région. Par quels moyens autres que des aides peut-on y parvenir ?
Troisième problème concernant également la stabilité, les réfugiés constituent un vivier de main-d'oeuvre clandestine très important. Avec un taux de chômage aujourd'hui supérieur à 15 %, le travail au noir est porteur d'aggravation potentielle des problèmes sociaux en Jordanie.