Intervention de Rudy Salles

Réunion du 18 décembre 2013 à 9h30
Commission des affaires culturelles et de l'éducation

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaRudy Salles :

Monsieur le président-directeur général, je vous remercie, au nom du groupe UDI, d'être présent parmi nous ce matin. Cela me donne l'occasion de saluer le choix opéré en 2009 par Nicolas Sarkozy en application de la loi organique du 5 mars 2009, qui a été remplacée par une nouvelle procédure qui offrirait, paraît-il, plus de garanties de liberté… N'en déplaise à quelques esprits taquins et un brin mesquins, votre nomination en Conseil des ministres n'était pas une opération cousue de fil blanc – contrairement à celle des personnalités qui ont été placées à la tête du CSA il y a quelques mois. C'était un acte de respect à l'égard de l'audiovisuel public, des auditeurs et des Français. D'ailleurs, les journalistes auxquels vous avez donné leur chance ont souvent des engagements militants sans ambiguïtés.

Ce qui comptait en 2009, c'était votre expérience de journaliste et de dirigeant, et ce qui compte aujourd'hui c'est votre expérience et le bilan de votre activité. À l'occasion de la célébration des 50 ans de la Maison de la Radio, vous avez rappelé la fameuse phase du Général de Gaulle : « À tant d'idées, de mots, d'images, de sons lancés sur les ondes merveilleuses, fallait-il une maison ? Oui ».

Vous évoquez le Mouv', dont j'ai assisté à la création il y a 17 ans lorsque j'étais administrateur de Radio France, alors présidée par Michel Boyon. Nous aimons bien cette radio, mais le concept de radio généraliste à dominante musicale lui va-t-il aussi bien que vous le pensez ? Ne devez-vous pas changer votre fusil d'épaule ? Jusqu'où voulez-vous pousser votre exigence intellectuelle pour la jeunesse, et à quel prix, sachant que parfois l'audience du Mouv' n'atteint pas 1 % ?

J'étais déjà sceptique il y a 17 ans lors de la création du Mouv' car il était déjà difficile, à l'époque, d'attirer des jeunes sur le service public, de la télévision comme de la radio. Mais c'est encore plus difficile aujourd'hui car les jeunes ne lisent plus la presse écrite, ne regardent plus la télévision et n'écoutent plus la radio, mais sont en permanence connectés à Internet. Il est donc grand temps de nous interroger sur les chances de succès du Mouv'. On annonce une nouvelle grille de programmes pour janvier 2014. Que pouvez-vous en dire ?

Quant au réseau France Bleu, il est né alors que je siégeais encore au conseil d'administration du groupe Radio France, alors présidé par Jean-Marie Cavada. J'étais certain du succès qu'obtiendrait cette radio. Mes espoirs ont été satisfaits puisque France Bleu est à la radio ce que la presse quotidienne régionale est à la presse écrite. Elle est devenue un outil indispensable dans nos régions où elle reste la seule radio véritablement locale, depuis la disparition des radios libres des années 80, et ses parts d'audience sont très satisfaisantes. Je ne saurais trop vous conseiller de l'aider à se développer car elle renforce la démocratie locale.

Sur un tout autre sujet, quelle est votre stratégie de développement à l'international ? Quels liens entretenez-vous avec RFI ? Quelles coopérations avez-vous nouées avec des chaînes francophones telles que TV5, pour quelles coproductions et sur quels territoires ?

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