Il y a eu une évolution.
Le travail des enquêteurs n'est pas sectorisé. Celui qui dispose d'informations tire les fils de l'enquête, qu'il mène jusqu'au bout. Les brigades de la DNEF, réparties sur le territoire national, ne sont pas cloisonnées par régions. Quand on se saisit d'un dossier, on n'en connaît pas encore les ramifications. Le cloisonnement induirait une perte de compétences et d'efficacité. La règle est que l'enquêteur va au bout de son travail, avec tout l'encadrement administratif nécessaire. Si la brigade de Bordeaux a bénéficié d'une information grâce à des personnes localisées dans le Sud-Ouest, elle pouvait consulter le dossier parisien. C'est plus simple aujourd'hui, puisque nous utilisons une application informatique, qui est cependant tracée. Quoi qu'il en soit, pour la DNEF, dont les enquêteurs bénéficient d'une compétence nationale, le fait que la brigade de Bordeaux ait demandé un dossier à Paris ne constitue pas une anomalie.