Intervention de Frédéric Reiss

Réunion du 18 décembre 2013 à 17h00
Commission des affaires culturelles et de l'éducation

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrédéric Reiss :

Permettez-moi de féliciter à mon tour Pierre Léautey pour la qualité de ce rapport consacré au premier COM de FMM.

France 24, sorte de « CNN à la française », émet en trois langues – le français, l'anglais et l'arabe. Nous souhaitons bien entendu qu'elle contribue au rayonnement de la France à l'étranger. L'audience se mesure probablement encore de manière approximative dans certains pays ; il y a certainement des progrès à faire en la matière. Le rapporteur préconise de « fixer des cibles plus ambitieuses pour l'indicateur 8, qui mesure l'évolution de l'audience par média sur la cible grand public ». Comment cette audience est-elle mesurée ? Comment améliorer son suivi ?

Le budget de FMM s'élève à 238 millions d'euros, dont 53 millions pour la rédaction de France 24, à comparer aux 600 millions du budget de Radio France et de ses sept chaînes, dont nous avons parlé ce matin. Il n'est pas négligeable, même s'il reste deux à quatre fois inférieur à celui de ses concurrentes, notamment Al Jazeera.

C'est donc à l'intérieur de ce budget contraint qu'il nous faut trouver la bonne formule. France 24 se caractérise par une certaine liberté de ton : elle se veut non pas la « voix de la France », mais un regard français sur l'actualité. Compte tenu du succès rencontré par BFM TV en France, on peut comprendre que Mme Saragosse souhaite voir France 24 émettre sur tout le territoire. Néanmoins, je partage l'analyse du rapporteur : cette diffusion ne peut que se limiter au français et à la région parisienne, et pour un coût raisonnable, sauf à courir des risques stratégiques, éditoriaux, politiques et budgétaires. France 24 a d'abord vocation à être diffusée à l'étranger. La prudence est donc de mise sur ce sujet.

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