Intervention de Laure de La Raudière

Séance en hémicycle du 7 janvier 2014 à 15h00
Questions au gouvernement — Politique du gouvernement en 2014

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLaure de La Raudière :

Monsieur le Premier ministre, le 31 décembre, lors de ses voeux, le Président de la République s’est adressé à des Françaises et à des Français particulièrement inquiets de la situation de notre pays. Il leur a souhaité la bonne année et la bonne santé, comme de tradition. Cela est courtois, mais il a oublié de leur rappeler qu’ils allaient trinquer en 2014 ! Alors que les écrans de télévision s’éteignaient, une avalanche de prélèvements nouveaux – à hauteur de 12 milliards d’euros – s’abattait sur les Français qui n’en peuvent plus : augmentation des cotisations retraite des salariés et des employeurs ; augmentation de la TVA ; augmentation des tarifs d’électricité ; augmentation des impôts pour les familles avec le quotient familial raboté.

À défaut de bons voeux, nous avons au moins eu droit à des aveux en bonne et due forme : aveu d’une pression fiscale beaucoup trop forte ; aveu d’une dérive des dépenses publiques ; aveu d’un excès de normes et de contraintes pesant sur les ménages comme sur les entreprises.

Le Président de la République a voulu nous faire croire à un changement de cap avec son pacte de responsabilité. Monsieur le Premier ministre, êtes-vous aujourd’hui prêt à prendre les décisions qui s’imposent si vous voulez tenir la parole de François Hollande devant les Français ? Êtes-vous prêt à retirer la loi dite de décentralisation qui complexifie encore plus le fameux mille-feuille territorial et alourdit les dépenses publiques ? Êtes-vous prêt à retirer le verbeux projet de loi agricole au profit de décisions immédiates de soutien aux agriculteurs et de mesures de simplification ? Enfin, êtes-vous prêt à annuler immédiatement toutes les hausses d’impôt qui touchent les Français depuis votre arrivée au pouvoir ?

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