Intervention de Alain Gest

Séance en hémicycle du 7 janvier 2014 à 15h00
Questions au gouvernement — Usine goodyear d'amiens

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlain Gest :

Ma question s’adresse à M. le ministre du redressement productif.

Monsieur le ministre, à l’occasion des primaires organisées par votre parti pour désigner son candidat à l’élection présidentielle, puis au nom du candidat François Hollande, vous avez effectué en 2011-2012 un tour de France de sites industriels en difficulté.

À cette occasion, vous n’avez pas hésité à faire des promesses intenables, notamment en laissant entendre, qu’une fois élu, vous prendriez les mesures nécessaires pour empêcher la fermeture d’usines ou, au moins, certains licenciements.

Alors même que vous avez reconnu le 6 novembre dernier que, depuis l’élection de François Hollande, 15 000 emplois industriels ont été supprimés, nos compatriotes et particulièrement les salariés témoins de vos promesses, aimeraient que vous présentiez un bilan précis de la situation des entreprises à qui vous aviez laissé miroiter des lendemains qui chantent.

Parmi ces entreprises figure l’usine Goodyear d’Amiens-Nord. Le 14 octobre 2011, sur le parking du site industriel, le candidat Hollande promettrait aux salariés de saisir un tribunal pour faire suspendre les licenciements engagés ce dans un seul but boursier. Sa promesse no 35 visait d’ailleurs à renchérir le coût des licenciements collectifs.

On peut donc comprendre le désarroi et la colère des 1 173 salariés de Goodyear qui ont pris conscience que la fermeture de l’usine était désormais inéluctable.

Cela n’excuse pas pour autant l’action illégale engagée par quelques représentants de la CGT qui séquestrent, depuis plus de vingt-quatre heures, deux cadres dirigeants du site pour réclamer un montant d’indemnités qui était prévu dans le plan de départs volontaires…

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