Intervention de Vincent Peillon

Séance en hémicycle du 7 janvier 2014 à 15h00
Questions au gouvernement — Éducation numérique

Vincent Peillon, ministre de l’éducation nationale :

Monsieur le président, mesdames et messieurs les députés, madame la députée Laurence Dumont, vous avez raison, il s’agit là d’une cause importante du point de vue économique et pédagogique, et qui comporte aussi un enjeu de citoyenneté considérable.

Nous avons à inscrire la République dans les territoires numériques du XXIe siècle : cela veut dire préserver l’esprit de raison, la discrimination des sources et la protection des individus.

La loi de refondation de l’école de la République a pris en compte ces dimensions – et vous y avez contribué – puisque, pour la première fois, il est prévu, à la fois pour l’école primaire et pour le collège, une éducation au numérique, aux médias et en particulier aux médias numériques, qui devrait permettre un usage critique et intelligent de ces ressources.

En même temps, je veux souligner devant la représentation nationale, que le pays n’a pas encore mesuré à quel point les enjeux de demain ne sont pas liés uniquement à des aspects de régulation mais également à une politique d’investissement dans le numérique.

La France sera capable de réussir, et en particulier d’un point de vue éducatif, si elle consacre les moyens nécessaires au numérique, à l’école, et à l’université – ce qu’elle n’a pas été capable de faire jusqu’ici.

De ce point de vue, il faut que chacun s’engage. Cela commence par le très haut débit, domaine dans lequel nous avons du retard. La définition d’une filière des ressources numériques, les investissements d’avenir, doivent aussi le permettre. La formation des professeurs, la possibilité pour les professeurs innovants d’enseigner aux autres, et l’engagement de l’ensemble d’une filière nous permettront cette réussite. C’est une des priorités de notre action.

Dans cette perspective, la dimension de protection, que vous avez soulignée, doit toujours être prise en compte ; pensez à la circulaire sur le cyber-harcèlement que je viens de produire – c’est une première. Mais avant de se protéger, il faut déjà être capable de produire cette filière du numérique français.

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