Le projet de loi repose sur trois postulats qui me semblent faux. Le premier concerne le marché, le second la politique agricole commune et le dernier le rôle de l’État. En matière de marché agricole, le rapporteur nous vantait en commission votre « volonté de reconquérir le marché intérieur », monsieur le ministre. L’idée est a priori intéressante et constitue même le point nodal de notre débat, car votre vision du futur en découle. Qu’est-ce au juste, le marché intérieur ? Le marché paysan du samedi au chef-lieu de canton ? Assurément. Les circuits courts orientés vers la restauration collective scolaire ? Également. Les paniers fraîcheurs initiés par les AMAP et depuis largement copiés ? Bien entendu.