Intervention de Stéphane le Foll

Séance en hémicycle du 7 janvier 2014 à 15h00
Agriculture alimentation et forêt — Motion de rejet préalable

Stéphane le Foll, ministre de l’agriculture, de l’agroalimentaire et de la forêt :

Plusieurs questions ont été soulevées. D’abord, à vous entendre, la majorité ne se serait pas aperçue du fait que le monde s’était mondialisé. Je tiens à souligner que j’ai repris les propositions qui avaient été faites dans le cadre d’un G20. Bruno Le Maire, ici présent, avait mis en place des outils encore utilisés de nos jours, notamment par le ministre que je suis.

Puisque vous avez évoqué la révolution arabe, je vous annonce que le travail que nous avons engagé dans le cadre du Salon international de l’agriculture au Maroc – le SIAM – va consister à mettre en place des outils équivalents à l’échelle de la Méditerranée, afin que nous soyons en mesure de mieux coordonner les politiques agricoles au sein du bassin méditerranéen, qui constitue le cadre d’enjeux stratégiques. Vous pouvez donc être rassuré, monsieur le député : nous avons parfaitement intégré la notion de mondialisation, et les voyages effectués en Chine et ailleurs démontrent que nous avons ouvert aux filières françaises des voies qui leur étaient jusqu’à présent fermées – je pense notamment à la filière porcine française en Chine.

En ce qui concerne l’agroécologie, un vrai sujet que vous avez cherché à caricaturer – c’est votre droit –, un changement majeur est intervenu. Je constate, d’abord, qu’à la suite de l’appel à projets qu’il avait lancé à ce sujet, le ministère de l’agriculture a reçu 469 dossiers, parmi lesquels il va sélectionner 100 ou 110 projets dans les semaines qui viennent. Chaque projet représente, en moyenne, quinze à vingt exploitations et, au total, entre 5 000 et 10 000 exploitations ont répondu à l’appel à projets. L’agroécologie, c’est la combinaison de trois aspects : l’économie, l’écologie et la dimension sociale et collective.

Vous feignez de croire que les groupements d’intérêt économique et environnemental ne servent à rien. Cependant, depuis cinquante ans, il n’y a pas eu une seule proposition visant à réorganiser et à redynamiser la dimension collective de l’activité agricole. Avec l’appel à projets que nous avons lancé, c’est la première fois qu’un acte politique vient souligner l’importance de cet enjeu essentiel qu’est la capacité des agriculteurs à s’organiser de manière collective pour répondre aux trois aspects que je viens d’évoquer.

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