Intervention de Daniel Fasquelle

Séance en hémicycle du 7 janvier 2014 à 15h00
Agriculture alimentation et forêt — Motion de rejet préalable

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDaniel Fasquelle :

Je tiens à saluer, avec mes collègues, la politique que celui-ci a mené et dont la qualité a été reconnue par l’ensemble des agriculteurs de France, quelle que soit leur sensibilité. Il a en effet toujours été à leurs côtés et fait avancer les choses avec la loi qu’il a fait voter.

Parmi les défis auxquels je fais allusion, il y a tout d’abord le défi mondial. L’Europe a ouvert ses barrières, elle n’a d’ailleurs cessé de baisser la garde face à la compétition internationale, s’exposant ainsi à la concurrence mondiale. Quels sont les apports du texte sur ce plan ? Alors que les agriculteurs subissent aujourd’hui les effets du dumping social et environnemental extraordinaire qui existe à l’échelle mondiale, votre texte n’apporte aucune solution.

Puisque nous avons baissé la garde et ouvert nos frontières, nous pourrions en profiter, comme d’autres, pour exporter nos produits, qui sont appréciés partout dans le monde. Qu’y a-t-il dans ce texte pour permettre aux agriculteurs français de mieux exporter, de remporter des marchés, de nourrir les nouvelles bouches d’une population mondiale en augmentation ? Rien, malheureusement : vous n’êtes pas au rendez-vous du défi mondial, et ce n’est pas l’ajout d’un 5° à l’article 1er de ce projet qui en modifiera la teneur, car vous avez dès le départ méconnu cet enjeu.

Il y a aussi le défi européen. Antoine Herth l’a rappelé de façon extrêmement pertinente, notre agriculture évolue aujourd’hui dans un marché européen. Le dumping social et fiscal est réel. Qu’y a-t-il dans ce texte pour y répondre ? Rien. Vous nous avez expliqué en commission que vous aviez retravaillé la directive sur les travailleurs détachés. Cette directive est obligatoire pour le BTP mais pas pour l’agriculture. et, surtout, elle ne va pas régler les problèmes de fond, c’est-à-dire le différentiel des charges sociales de 20 à 30 % entre la France et d’autres pays,

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