Je pense que la raison finit par triompher un jour ou l’autre, même s’il faut parfois dix ans, vingt ans, parfois même trente ans.
Au surplus, je m’honore d’appartenir à l’infime minorité – moins de trente parlementaires – qui a voté contre la constitutionnalisation du principe de précaution. Je ne suis pas hostile à ce principe en lui-même, car il relève du bon sens, mais en le constitutionnalisant sans le définir dans un texte de loi et en renvoyant aux magistrats le soin de le faire, on est sûr d’aboutir à une catastrophe, que nous sommes, de fait, en train de vivre. Face à la masse de parlementaires, de toutes sensibilités politiques, ayant voté à une majorité écrasante, nous ne fûmes que 27, je crois, sur près de 920 parlementaires, à nous y opposer. Vous rendez-vous compte de l’état de délabrement de la raison humaine dans lequel nous sommes ?