Bien sûr que si, mes collègues : si nous avions 100 % de bio en France, avec des chutes de rendement de 20 %, 30 %, voire 40 %, comment nourririons-nous le peuple français ? Nous en reviendrions à la situation de l’entre-deux-guerres. À l’époque, nous importions des produits alimentaires. Il nous a fallu attendre la fin des années cinquante et la révolution agricole pour redevenir exportateurs.
Il faut expliquer que, pour notre agriculture, les grands marchés sont à chercher en Europe, mais aussi en Asie et en Afrique. C’est là que se joue l’avenir de l’agriculture française.
En conclusion, monsieur le ministre, ce texte contient quelques bonnes petites choses, mais il n’est pas à la hauteur des enjeux fondamentaux que doivent affronter l’agriculture et l’agro-industrie françaises. Ce sont pourtant là des atouts de notre pays. Nous n’en avons pas énormément – il y a quelques créneaux, dont l’aéronautique et l’agro-industrie. Or un peuple qui gère bien ses affaires renforce ses atouts et essaie de panser les plaies de secteurs en difficulté. Pour l’UDI, ce texte est une petite loi qui n’aborde pas les questions centrales de l’avenir de l’agriculture.