Intervention de François Sauvadet

Séance en hémicycle du 7 janvier 2014 à 21h30
Agriculture alimentation et forêt — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Sauvadet :

Il faut faire de cette diversité un atout pour la France. Le reconnaître, c’est aussi reconnaître le fait que tout ne peut pas passer sous la même toise, et qu’il convient, dès lors, de fixer un objectif global pour la ferme France.

On ne part pas de rien, monsieur le ministre : l’avenir ne s’écrit pas sur une page blanche. Beaucoup a été fait au cours des dernières années, notamment par les agriculteurs eux-mêmes, qui ont été contraints de s’adapter et ont accompli des efforts considérables en ce sens.

Je tiens à leur rendre hommage aujourd’hui, car peu de professions ont eu à faire face à autant de mutations dans une période de temps aussi resserrée. Les exploitations d’aujourd’hui nécessitent en outre pour l’avenir des investissements en capitaux très engageants.

D’importantes modifications ont touché les marchés, monsieur le ministre. Les marchés agricoles sont soumis à une très forte volatilité. Vous l’avez constaté vous-même : on assiste à la fois à la flambée des prix de certains produits et à la dégringolade des cours pour d’autres. Or ce sont les exploitations qui doivent assumer la charge de ces chocs.

Je pense également aux crises alimentaires : quand il n’y a plus de confiance, il n’y a plus de marché. Il est donc absolument nécessaire d’assurer la transparence des conditions de production et de les garantir.

L’avenir dépend également des accords internationaux ; je partage l’opinion que Bruno Le Maire vient d’exprimer à ce sujet. Au nom du groupe UDI, je demande que la représentation nationale soit très précisément informée des négociations en cours, qui pèseront très fortement sur le fonctionnement des marchés, donc sur les conditions de vie des exploitants.

J’appelle votre attention sur un autre phénomène nouveau, monsieur le ministre : la compétition n’est pas seulement mondiale, elle s’est accentuée également à l’échelle infra-européenne. Je ne vous apprendrai rien, chers collègues, mais je tiens à le rappeler ici : les trois quarts de nos exportations de produits agroalimentaires sont destinés à l’espace européen. En dix ans, la France, premier pays agricole de l’espace européen et parmi les premiers à l’échelle mondiale, a perdu des parts de marché – trois points – au sein de l’espace européen.

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