Je souhaite enfin aborder la question du foncier et rappeler à quel point elle est préoccupante s’agissant de l’installation des jeunes en agriculture. Faut-il rappeler qu’au moins 80 000 hectares de terres agricoles disparaissent chaque année en France du fait d’un changement de destination de ces surfaces ? L’agriculture perd en superficie l’équivalent d’un département tous les sept ans. La terre est leur principal outil de travail, mais sa rareté constitue depuis un certain temps un frein à l’installation et entraîne une mise en concurrence des agriculteurs entre eux et avec d’autres secteurs d’activité. Le texte ne propose pas d’avancées significatives dans ce domaine. C’est pourquoi le groupe UDI a déposé un certain nombre d’amendements visant à protéger les terres agricoles et à favoriser le renouvellement des générations.
En conclusion, monsieur le ministre, je dirai que votre projet ne répond pas aux attentes concrètes des agriculteurs français confrontés à une compétition européenne et internationale de plus en plus difficile. Mais, vous le voyez, nous avons la volonté de l’améliorer… Encore faudrait-il que nos amendements soient adoptés.