Intervention de Fanny Dombre Coste

Séance en hémicycle du 7 janvier 2014 à 21h30
Agriculture alimentation et forêt — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFanny Dombre Coste :

Monsieur le ministre, avec détermination et en concertation avec l’ensemble des acteurs, vous avez engagé une réforme ambitieuse de notre politique agricole, afin de l’adapter aux grands enjeux qui attendent notre pays pour les décennies à venir.

En effet, le projet de loi pour l’avenir de l’agriculture, l’alimentation et la forêt que nous examinons aujourd’hui en première lecture porte bien son nom.

Dans un contexte de doublement de la demande alimentaire mondiale à l’horizon 2050, il relève ainsi le triple défi d’assurer la compétitivité et le renouvellement du secteur agricole français, de garantir une production agricole de qualité pour répondre aux nouvelles attentes des consommateurs, tout en assurant la préservation de l’environnement.

Le titre II portant sur la protection des terres agricoles et le renouvellement des générations me semble à cet égard mériter une attention toute particulière.

Tout d’abord, pour continuer de soutenir notre balance commerciale et faire face au doublement de la demande alimentaire mondiale, les terres vont être sollicitées pour produire plus.

Ensuite, pour répondre aux exigences des consommateurs d’une plus grande qualité et d’une plus grande traçabilité des produits, les terres vont être sollicitées pour produire mieux.

Aussi, face au phénomène de concentration des parcelles, à la diminution du foncier disponible induisant une hausse des prix et au vieillissement de la population des agriculteurs, il est nécessaire de mettre en place une politique d’installation favorisant le renouvellement des générations et assurant ainsi la pérennité du secteur.

Le rapport de l’Observatoire national de consommation des espaces agricoles que j’aurai le plaisir de vous remettre prochainement en ma qualité de présidente, monsieur le ministre, permettra de préciser quelques chiffres sur la consommation des espaces agricoles, ce qui est nécessaire.

Entre 2000 et 2012, les terres agricoles se sont réduites à un rythme allant de 40 000 à 90 000 hectares par an, selon les études, sous l’effet de l’artificialisation des sols, de l’étalement urbain et du développement parfois anarchique des zones d’activité économiques et commerciales.

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