Des inquiétudes persistent également quant au foncier agricole, qu’il est indispensable de préserver et qui est pourtant passé à deux doigts d’être lourdement taxé, avec l’épisode de la taxe sur le foncier non-bâti. Faute de répondre aux inquiétudes du monde agricole, ce texte se complaît dans le renforcement de conseils, commissions et autres comités Théodule, que certains de mes amendements visent à supprimer. Les plus utiles sont renommés, histoire, sans doute, de laisser une trace à la postérité. Encore une fois, tout est dans les mots, les belles paroles et la réflexionnite aiguë, pour compenser un manque de vision patent.
La cerise sur le gâteau est à mes yeux l’extension des contrats de génération à l’agriculture. Voilà un dispositif dont on sait qu’il ne marche pas, et qu’il n’atteint pas les objectifs fixés par le Gouvernement, et, pourtant, on croit bon de l’étendre à l’agriculture. Quel beau cadeau ! Quel beau cadeau !
Il y en a bien d’autres, mais ces quelques exemples m’amènent à dire que ce projet de loi est dans la veine de ce que produit le Gouvernement depuis un an et demi. Ce texte s’accroche à une vision nationalisée et écologisée de l’agriculture, de l’alimentation et de la forêt, faite de lourdeurs et de complexité. Ce n’est en rien, à mon avis, un projet de loi d’avenir. Je voterai donc contre.