Tout d’abord, on ne peut pas laisser passer une assimilation entre l’agriculture biologique et le paludisme. Je pense, chers collègues de l’opposition, que vous êtes mus par une sorte de réflexe pavlovien et que vous menez un combat d’arrière-garde. Cela étant, je vous reconnais le mérite de la continuité puisque c’est le gouvernement de Jean-Pierre Raffarin qui a supprimé les aides à la conversion mises en place par le gouvernement Jospin.
Mais il faut souligner votre incohérence, car vous avez voté la loi sur le Grenelle de l’environnement qui fixait un objectif de 20 % des surfaces en agriculture biologique, objectif que vous n’avez pas atteint et sur lequel la France a un immense retard. C’est dommage, parce que vous restez ainsi à côté de la société, au sein de laquelle l’augmentation structurelle de la demande de consommation de produits bio, de 8 % par an, ne faiblit pas. Malheureusement, aujourd’hui, nous importons un certain nombre de produits bio en provenance de nos voisins européens, notamment d’Italie s’agissant des fruits et légumes. Il est dommage que l’agriculture française ne soit pas en mesure de répondre à cette demande.