Lors de l’examen du projet de loi sur la consommation, au moins de juin dernier, j’avais proposé un amendement visant à exiger la traçabilité de la viande dans les plats préparés. Vous savez que le ministre délégué chargé de la consommation s’était engagé alors à organiser un déplacement à Bruxelles, avec une délégation de députés issus de l’ensemble des partis politiques, afin d’y rencontrer le commissaire compétent M. Borg. Celui-ci a encouragé le Parlement français à s’exprimer. Le Sénat et l’Assemblée nationale ont donc voté un amendement demandant une telle traçabilité. Mais l’affaire n’est pas totalement terminée puisque certains pays européens ont intérêt à ce qu’il n’y ait pas de traçabilité. Et pour être tout à fait honnête, monsieur Le Fur, il y a aussi des industriels français qui n’en sont pas de farouches défenseurs, y compris dans votre région, parce qu’ils achètent des produits à l’étranger.
Je considère que la promotion de l’information des consommateurs quant aux lieux de production et de transformation des produits agricoles et agroalimentaires doit figurer dans les objectifs de la loi. C’est pourquoi je vous propose cet amendement, qui a reçu un avis favorable de la commission.