Je soutiens mon excellent collègue Julien Aubert.
Il est donc question d’écosystèmes. La microfaune ou votre flore intestinale, fatalement différente et qui a évolué depuis des milliers d’années, en font-elles partie, chaque être humain étant en soi un écosystème ? Ce terme me semble par trop générique.
Je me souviens de Mme Cohen-Tannoudji, que j’ai eu la plaisir d’avoir comme professeur de physique à Paris. Avant chaque devoir, elle nous demandait de rappeler le référentiel défini. En l’occurrence, le terme utilisé est extrêmement vague. Je ne sais pas, par exemple, s’il intègre les micro-territoires.
Ainsi parlons-nous de régions. J’appartiens à une région dans laquelle il n’y a aucun rapport entre les paysages de Champagne, où l’on élève un excellent vin pétillant, et les grandes plaines céréalières. Je comprends donc le terme d’écosystème en écologie scientifique, mais je ne le comprends pas dans la loi. Je ne sais pas ce qu’est un écosystème parce qu’il n’est pas défini. J’en ignore le référentiel, de même que l’échelle prise en considération.
À force d’user de jargonaphasie, on finit par produire une loi dont je gage qu’elle sera incompréhensible pour l’ensemble de nos compatriotes.