Monsieur Jacob, il n’y a pas, dans cette définition, de carcan, il n’y a pas d’autarcie.
Prenons un autre exemple, celui de la production laitière. Aujourd’hui, il y a des systèmes de couverture de sols avec ce qu’on appelle des mélanges de méteil, qui confèrent une autonomie aux exploitations et leur évitent d’acheter du soja. Celui-ci est aujourd’hui très cher, d’autant que la Chine en consomme énormément.
Par ailleurs, vous avez défendu, avec moi et d’autres, au Parlement européen, l’autonomie fourragère, et, aujourd’hui, vous envisagez l’autonomie comme un problème. C’est, au contraire, une partie de la solution ! Et cela n’empêche pas d’atteindre – ce sont les exemples que j’ai en tête et je vous les transmettrai – une production laitière de 9 000 ou 10 000 litres par vache, avec une autonomie à 95 % de l’exploitation.
Jamais il n’a été dit que l’on allait baisser la production ! Bien sûr, on peut jouer à la fois sur le coût et sur le niveau de la production, mais jamais il n’a été dit que la réduction des consommations intermédiaires allait de pair avec un objectif de baisse de la production.
J’ai bien entendu M. Le Fur, et j’ai bien compris le raisonnement qui pourrait être tenu, mais c’est précisément parce qu’on a un projet d’agroécologie qui crée de la dynamique et combine économie et environnement que je ne suis pas favorable à des systèmes de taxe ; je l’ai dit lors de la conférence environnementale au ministre de l’écologie, s’agissant notamment des produits phytosanitaires ou l’azote. Je sais effectivement que l’efficacité tient à la nature du système, non à la fiscalité.