L'argument est fallacieux. Si l'on achète un téléphone mobile, c'est précisément pour téléphoner ; peu importe, donc, la façon dont se présente la publicité, qu'elle montre une conversation, un échange de textos ou l'usage d'un jeu vidéo.
Transposée à la campagne « Manger-bouger », votre suggestion reviendrait à réserver les messages de prévention de l'obésité aux publicités présentant l'ingestion d'aliments, en épargnant celles dans lesquelles les aliments ne sont pas consommés, au motif que certains acheteurs pourraient ne les acquérir que pour des raisons esthétiques ou artistiques. Or, de même que l'on achète des aliments pour les manger, on achète des téléphones pour téléphoner, quand bien même d'autres utilisations sont possibles – et d'ailleurs également potentiellement risquées.